Lycee Romain Rolland

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mercredi 3 février 2010

Tirez la balle ; pas les balles !

            La récente coupe d’Afrique de football a été endeuillée par la mort du chauffeur de l’équipe du Togo. L’abandon consécutif de cette équipe, et la tension provoquée par des fautes d’arbitrage lors de certains matchs rendent urgent un retour à l’esprit de l’olympisme.

 Bref historique

`         La coupe d’Afrique a été créée en 1957, à la suite d’ une proposition  d’Abdelaziz Abdellah Salem, ingénieur agronome. Dans un premier temps  l’idée fut rejetée par la FIFA au motif que les compétiteurs n’étaient pas assez nombreux. M. Salem fit alors la déclaration suivante : « Si nous ne sommes pas tous traités ici sur le même pied d'égalité, il n'est nullement question de notre présence parmi vous » et sa proposition fut finalement acceptée.
Pour prendre en charge cette nouvelle compétition la FIFA décida de créer une nouvelle fédération appelé : « Confédération africaine de football ». La première coupe d’Afrique (des nations)  – CAN –  opposait quatre équipes nationales et se termina par une finale Egypte  /  Ethiopie.
 Un demi siècle plus tard, si la CAN s’est enfin déployée sur tout le continent, beaucoup reste encore à faire.

Cessez-le-feu !

              Deux jours avant le commencement de la compétition le 8 juillet, un drame s’est abattu sur l’équipe togolaise, à l’entrée dans la province angolaise de Cabinda. Un groupe armé séparatiste a mitraillé le bus qui transportait l’équipe d’Emmanuel Adebayor. Le chauffeur de l'un des bus a été tué, et neuf personnes, dont deux joueurs, ont été blessées. Les joueurs togolais devaient commencer la compétition en jouant contre le Ghana.
               L’attaque du bus a été revendiquée par les Forces de libération de l'Etat de Cabinda (FLEC) ;  ce groupe armé a indiqué avoir visé « les forces armées angolaises qui escortaient » le car. Une guérilla est encore active dans cette zone contre les forces armées angolaises.   
               Une lettre avait  été envoyée à la FIFA l’avertissant qu’il n’était pas souhaitable d’organiser des matchs dans le Cabinda. Celle-ci a transmis la lettre à la CAF qui en a averti le gouvernement angolais. Cependant celui-ci n’a pas jugé bon de prendre au sérieux les menaces du FLEC. Par ailleurs la  CAF a décidé de suspendre le Togo pour les deux prochaines compétitions de la CAN, pour s’être retiré après ce mitraillage. Il y a là une sanction inadmissible. Garantir la sécurité des joueurs et de leurs accompagnateurs, c’est l’exigence minimale à laquelle doit répondre l’instance organisatrice d’une rencontre sportive internationale

Algérie-Egypte

            Le score de cette demi finale fut de 4-0 en faveur de l’Egypte. Seulement avec un penalty et trois cartons rouges à l’encontre des Algériens, l’arbitre Coffi Kodjia a eu une influence considérable sur le déroulement et l’issue de ce match...  d’autant qu’il n’en est pas resté là : il a cru bon d’expulser Chaouchi, gardien de but de l’équipe algérienne, et, pour faire bonne mesure, Halliche, son meilleur défenseur. La presse internationale a souligné à qui mieux mieux le favoritisme dont ont bénéficié les Egyptiens contre l’Algérie. Même la CAF l’a reconnu. C’est une première depuis le début de la CAN. Mais enfin les Algériens ont de quoi être amers...

La coupe de l’avenir

«Carton rouge» pour l’arbitre Coffi Codjia, suspendu pour un délai indéterminé !
           Il faudrait sans doute améliorer la formation des arbitres mais la priorité, c’est d’assurer  la sécurité des joueurs. La CAN a vocation à être un facteur de paix, pas à provoquer des conflits supplémentaires. la CAF devra impérativement veiller à l’avenir à ce que les rencontres se déroulent dans des zones sécurisées.
          Pour le reste, il faut garantir à la coupe d’Afrique des arbitres internationaux, avec des notations plancher, et dont la neutralité est garantie, comme pour les arbitres européens. C’est le rôle de la FIFA.